Et si vous invitiez une scribe à votre mariage !

De journaliste à scribe, il n'y a qu'un pas... 

Une scribe à un mariage ? Si si, on vous promet, c'est possible. La preuve : nous sommes partis à la découverte de Léonie, créatrice de Scribeuse.com. À travers son stylo elle immortalise votre mariage ou même un autre événement afin d'en faire un souvenir impérissable.

Du journalisme à scribe... Vous avez un parcours aussi atypique qu'intéressant ! Pourriez-nous vous expliquer votre cheminement pour en arriver à créer votre société ?

Je me suis orientée vers des études de journalisme sans hésiter. Ce métier me faisait rêver. Enfant, j’écrivais souvent. J’avais toujours des petits carnets, même une mallette de calligraphie. Mais je l’imaginais plus humain, à base d’enquêtes, de rencontres, de voyages. Or, je me suis confrontée à une réalité moins enivrante. D’abord pigiste à Paris, puis journaliste polyvalente en presse régionale, en Bourgogne, la routine a vite brisé mes envies de journalisme façon Albert Londres. Alors, j’ai démissionné et avec mon compagnon nous avons vadrouillé durant 15 mois en Amérique du Sud. L’occasion de rédiger quelques articles pour la presse française. Comme on les aimait. L’occasion surtout de réaliser que je ne voulais plus exercer le métier de journaliste comme je l’avais expérimenté auparavant. Alors, de réflexions en discussions, Scribeuse, mon entreprise, est née. Afin d’écrire sur des formats plus longs, pour valoriser des histoires humaines.

"Le mariage venu, je suis la reporter du jour"

Sur votre site, vous évoquez votre désir de rencontres et votre envie d'aller vers les autres. Comment qualifiez-vous votre profession ?

Je suis rédactrice de contes de faits. J’écris des livres à usage privé pour raconter des histoires de familles ou d’entreprises, ou des événements festifs ou professionnels. Quel que soit le sujet du livre, la finalité c’est la transmission aux générations futures, ou une communication personnalisée et élégante. Pour égrener quelques exemples, j’assiste à des soirées d’entreprise ou des fêtes de famille et je relate le moment tel un livre d’or vivant. Je recueille des anecdotes auprès du cercle familial et amical et j’écris un livre sur-mesure pour l’anniversaire d’une personne. J’écoute un témoin me raconter sa vie ou une tranche de son existence et j’en écris une histoire dynamique et fidèle à la réalité. J’ai déjà conté l’histoire d’une adoption, celle d’une amitié. Mais aussi écrit des lettres qu’une fille adresse à sa maman. Bref, il y a 1000 idées. Tout se raconte ! 

"Les invités sont curieux, alors je prends le temps d’expliquer ma démarche."

Pourquoi avoir pris le nom de scribe ? Un terme et une profession qui a progressivement disparu.

Le mot scribe me plait beaucoup donc j’ai voulu le personnaliser. C’est pourquoi j’ai inventé « Scribeuse ». C’est à la fois original et évident. Les curieux font immédiatement le rapprochement avec l’écriture et sont impatients de découvrir ce que je propose. Effectivement, je dépoussière une profession millénaire, mais qui persiste tout de même avec les écrivains publics. Mais ma démarche est plus innovante et rafraichissante.

Quelle est la démarche des mariés qui vous contactent ? Connaissent-ils déjà votre activité ? S'agit-il d'une simple curiosité ? D'un vrai désir de nouveautés ? 

Les mariés découvrent mon activité. Je le constate sur les salons du mariage, leurs yeux s’émerveillent. C’est une nouveauté ! Et tous ceux qui me contactent éprouvent un réél coup de cœur pour la prestation que j’offre. Ils saisissent immédiatement qu’un livre racontant leur histoire d’amour, à travers leur journée de mariage, est un objet de transmission précieux. Et mes récits comblent tous les couples qui recherchent un mariage authentique et personnalisé.

"Le mot scribe me plait beaucoup donc j’ai voulu le personnaliser... C’est à la fois original et évident." 

De votre côté, comment leur expliquez-vous votre démarche ? Comment travaillez-vous avez eux ? 

Je suis transparente sur les coulisses de ma création. Un récit de mariage, c’est 100 heures de travail de l’ombre. Déjà, je rencontre le couple en amont, afin d’échanger pendant deux heures sur la rencontre, la vie amoureuse, le souhait d’union… Le mariage venu, je suis la reporter du jour : calepin et stylo en main, j’observe et annote les détails, les émotions, l’ambiance et le déroulé de la journée. Je ne manque pas d’interviewer les invités pour glaner des anecdotes et le message qu’ils souhaitent transmettre aux mariés. De retour à mon bureau, je structure ces informations collectées pour en écrire un récit, composé de chapitres, tel un roman, sauf que tout est réel. L’écriture est une manœuvre délicate où le choix des mots est précieux : ma volonté est de ne pas dénaturer la journée, de leur offrir mon regard extérieur avec délicatesse.

"Je ne manque pas d’interviewer les invités pour glaner des anecdotes et le message qu’ils souhaitent transmettre aux mariés."

Quelles sont les réactions lorsque vous vous rendez à un mariage ? Existe-t-il des réticences ? Des freins ? 

Non, au contraire ! Les invités sont curieux, alors je prends le temps d’expliquer ma démarche. Et si certains se confient d’emblée, d’autres sont plus timides ou pudiques, mais c’est mon rôle de les mettre à l’aise et d’accompagner leur témoignage. Souvent, la famille et les amis des mariés sont impatients de découvrir le résultat final.

"Si certains invités se confient d’emblée, d’autres sont plus timides ou pudiques, mais c’est mon rôle de les mettre à l’aise et d’accompagner leur témoignage."

 Comment restituez-vous votre travail aux mariés ? 

Je propose toujours une phase de relecture, afin que les mariés valident le récit avant la mise en page et l’impression. Ensuite, j’agence mon texte avec quelques photos du photographe ou des illustrations de dessinatrices dont je suis partenaire. L’objet final est un livre avec une couverture rigide et un papier qualitatif. Les mariés choisissent encore le format de l’ouvrage et le réceptionnent à leur domicile dans un packaging que je personnalise et fabrique à la main.

"L’objet final est un livre avec une couverture rigide et un papier qualitatif."

Auriez-vous d'ailleurs quelques anecdotes à partager ? 

Je pense au père d’un marié, qui ne voulait pas du tout me parler. Je l’ai laissé m’observer travailler, et nous échangions quelques mots ici et là. Finalement, il s’est confié naturellement, sans s’en rendre compte. C’est cette douceur qui caractérise ma manière de récolter des témoignages. Je ne suis pas intrusive. Aussi, je me souviendrais toujours d’avoir été la fournisseuse officielle de mouchoirs à un couple très ému au moment de se découvrir. Nous étions 4 : le marié et la mariée, la photographe et moi-même. C’est un réel privilège d’assister à ces instants. Et un plaisir de les raconter en mots. J’ai toujours un pincement au cœur en quittant un mariage ou en apposant le point final de mes récits, car les mariés m’octroient une confiance immense et je partage l’un des instants forts de leur vie.  C’est touchant.

"Je pense au père d’un marié, qui ne voulait pas du tout me parler... Finalement, il s’est confié naturellement, sans s’en rendre compte."