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Depuis combien de temps faites-vous ce métier ? Avez-vous toujours voulu travailler dans ce domaine ?
Je fais ce métier depuis 10 ans. J'ai créé Aranel en 2007 ! Oui, c'est un rêve de petite fille. J'ai créé ma première robe de mariée à 12 ans, avec les rideaux de ma mère ! Et j'ai toujours dessiné des robes de mariée.
Plus tard, quand j'étais en 3ème, mon père et moi avons déménagé à Colmar où j'ai vécu avec quelqu'un dont la passion était de coudre. La créativité et l'envie d'avoir ma propre entreprise sont inscrites dans mes gènes depuis toujours. Cette personne m'a juste "rappelée" ce pour quoi j'étais faite et je me suis d'emblée lancée dans un BEP couture en entrant au lycée. Là, j'ai rencontré des camarades de classe avec lesquelles j'ai poursuivi mes études avec pour objectif le BTS de modéliste industriel. Rien à voir avec l'artisanat au premier abord mais je ne regrette pas cette orientation car j'aborde les difficultés techniques avec beaucoup plus de pragmatisme.
Mon parcours professionnel a été jalonné d'expériences passionnantes durant lesquelles je me suis enrichie de connaissances, et de périodes de chômage qui m'ont doucement amenée vers ma destinée... jusqu'au jour où j'ai vraiment osé me lancer et créer mon entreprise.
Comment fonctionnez-vous généralement pour créer une robe ?
Pour la création d'une robe de mariée, depuis que j'ai mon atelier ce sont les clientes qui viennent à moi. Elles viennent parfois de loin pour avoir la robe qui leur correspondra parfaitement, comme cette future mariée prénommée Mathilde qui a pris la route seule en voiture pour venir à ma rencontre alors qu'elle était de la région parisienne !
Il y a souvent un premier contact par mail ou par téléphone, puis si le feeling est là on décide de se rencontrer. Lors de l'entretien, la cliente me présente "son projet de mariage", puis très vite on discute autour de la robe. Je note tout ce qu'elle me dit puis je dessine la robe qu'elle imagine. Je suis désormais capable de cerner avec plus de précisions ce qui conviendra à la morphologie de ma cliente puisque j'ai suivi une formation de conseil en image l'an dernier. Une façon de combler ce qu'on ne nous apprend pas dans la conception industrielle. Je lui propose mes tissus écologiques et éthiques. L'entretien se termine par la prise de mesures et le devis. Ce rendez-vous n'engage en rien et permet de savoir si on est prêtes à collaborer l'une avec l'autre.
Le temps de création varie d'une robe à l'autre, c'est difficile à dire. Mais je donne un délai de 6 mois à un an, je les invite donc à me contacter quand elles se sentent prêtes à investir dans leur robe.
Faîtes-vous uniquement du sur-mesure ? Quelles sont les spécificités de vos créations ?
Les robes de mariée sont uniquement confectionnées en sur-mesure. J'ai néanmoins dans mon stock quelques créations que je suis prête à vendre s'il y a un coup de foudre.
Mes robes sont spéciales et ont quelque chose de magique, comme toute chose fabriquée avec son cœur. Je les confectionne moi-même dans mon atelier, niché dans un village alsacien à 20min au-dessus de Strasbourg. Depuis toujours, je les fabrique avec des matières qui ont une âme ou qui ont - au moins - un label écologique ou commerce équitable. Mais ma grande fierté est de pouvoir proposer des soies non violentes qui permettent au ver à soie de ne plus être ébouillanté, désormais on le laisse vivre. Il y a eu d'autres matières insolites comme la fibre d'ananas. Il m'arrive aussi d'utiliser du chanvre ou des mélanges trouvés - et que je considère souvent comme des trésors - mais ce sont toujours des étoffes naturelles.
Vous dîtes sur votre site aimer le dessin et l'écriture. Ce second hobby a-t-il un impact sur vos créations ?
C'est vrai, après la création, c'est écrire que je fais le plus. J'écris énormément. Une création peut m'inspirer un poème ou me donner l'envie de l'associer à une citation trouvée dans un livre ou ailleurs. À l'inverse, un texte pourra m'inspirer la création d'une pièce particulière. Quant au dessin, il fait partie intégrante de mon travail, mais depuis peu je retrouve le goût du dessin juste pour le plaisir.
L'écologie et l'éthique semblent également avoir une place dans votre manière de travailler. Comment vous y prenez-vous pour défendre de si belles valeurs ?
L'écologie et les valeurs éthiques sont présentes depuis le début. Elles répondent simplement au besoin de faire mon travail tout en respectant notre Terre. C'est ma contribution pour ce que j'espère être un avenir meilleur, et aussi ma façon de la remercier pour tout ce qu'elle nous apporte. Confidence : après l'écriture, il me semble que cuisiner tient également une place importante dans mon épanouissement. Le simple fait de réaliser un bon plat avec des légumes locaux me met en joie.
Du nouveau pour 2018 ?
J'ai pris conscience que j'aimais vraiment transmettre mon savoir. Aussi, depuis 1 an, je donne des cours de couture aux particuliers désireux d'apprendre à retoucher, customiser et transformer leurs vêtements. C'est l'aboutissement du projet "Éthiques de Soi(e) que j'ai concrétisé fin 2017. Il entre dans ma conception du développement durable puisque je propose une séance de conseil en image en amont et répond au besoin de savoir ce qui convient à notre morphologie afin de freiner la consommation excessive de la mode. Ainsi, on se reconnecte à nos vrais besoins et on n'achète que lorsque c'est vraiment nécessaire.
Depuis janvier, je lance 2 nouvelle formules spéciales futures mariées : "La formule magique" et le défi "je confectionne ma robe de mariée" à découvrir sur le nouveau site prévu à cet effet: https://creation-aranel.wixsite.com/ethique-de-soi