
Des mariages pendant la guerre de 14
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La Grande Guerre a laissé des traces dont on parle peu. Au-delà de la peur permanente de la mort, on retrouve les craintes habituelles de l’absence de l’être aimé : peur de l’abandon, de la trahison, de l’adultère. Hommes au combat et femmes à l’arrière souffrent tous deux à leur façon.
Et les permissions sont loin d’être un remède idéal. Les couples éprouvent alors la violence du décalage de leurs quotidiens. Des disputes éclatent, des séparations se produisent… Mais des mariages ont aussi lieu ! Le Guide de la Réception et du Mariage vous emmène à la découverte de ces moments singuliers de l’histoire matrimoniale.
Des mariages par procuration
Dès 1893, les législateurs avaient mis en place une loi pour simplifier les mariages en temps de guerre. Avec la révolution industrielle et les progrès techniques, on invente aussi la guerre totale, ces longues périodes d’engagement absolu des nations dans la mort. Les règles, elles, s’adaptent.
« Il peut être procédé à la célébration du mariage des militaires et des marins sans que le futur époux soit présent, s’il est présent sous les drapeaux (…) ». C’est donc sous ce type d’union que beaucoup de mariages ont lieu entre 1914 et 1918. Quelques personnes ont laissé des témoignages qui aident à relativiser sur bon nombre de nos petits tracas.
Des témoignages émouvants
Les témoignages qui nous restent de cette époque sont tous plus émouvants les uns que les autres. Beaucoup ont pris conscience de la puissance de leur amour lors de cette période troublée où la mort guette chacun. Nous pouvons lire par exemple les mots de Germaine en 1915 : « Aller au feu, c’est avoir une chance de ne pas revenir. Si mon Émile n’en revenait pas… je ne veux pas être une simple amie qui le pleure dans un petit coin. Je veux être publiquement sa veuve. J’affirme à jamais notre lien ! »
Vous l’aurez compris, dans bien des cas c’est la Guerre qui va encourager des hommes et des femmes à prendre des décisions importantes concernant leur statut conjugal. Du côté des hommes, on retiendra ces mots simples envoyés par un poilu à celle qu’il aime : « Je n’ai rien d’autre à faire que de t’aimer et te désirer. Je sais qu’un jour, nous serons mariés. » L’histoire ne dit pas si cette femme et cet homme ont eu le bonheur de se retrouver après la Grande Guerre.
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